Guide sur les moyens de contraception
Tout savoir sur tous les différents moyens de contraception avec ou sans hormones ! Choisir sa méthode de contraception adaptée en lignePourquoi la contraception ? Quelles que soient les précautions prises, dès lors qu’il y a rapport sexuel non protégé, il y a toujours un risque plus ou moins élevé de grossesse. C’est la raison pour laquelle la contraception a été créée. Sa raison d’être : vous éviter une grossesse indésirable !
Opter pour la contraception, c’est donc choisir d’être libre :
- Libre, dans un premier temps, de jouir de la sexualité, de prendre du plaisir, mais aussi d’en donner, et ce, sans prendre le risque de se retrouver avec un bébé neuf mois après.
- Libre également de décider de ce que l’on veut faire ou ne pas faire de sa vie et subséquemment, d’en être responsable.
Quelles que soient les raisons pour lesquelles vous ne souhaitez pas avoir un enfant pour l’instant, que ce soit pour vos études ou pour votre carrière, en choisissant la contraception, vous vous donner les moyens d’atteindre vos objectifs. Et bonne nouvelle, vous avez le choix entre de nombreuses méthodes contraceptives.
Voici le guide complet pour tout savoir sur les contraceptifs afin de bien choisir sa contraception !
Qu’est-ce que la contraception ?
Avant de parler des différents moyens de contraception, essayons d’abord de comprendre ce qu’est la contraception, en quoi elle consiste et depuis quand on a recours à elle.
Définition du mot contraception
Étymologiquement parlant, le mot « contraception » est dérivé du latin « contraconceptio », qui est composé de deux mots :
- contra –, qui signifie « contre »
- – conceptio, qui signifie « conception ».
Le mot contraception signifie donc à la base « contre la conception ».
La conception se définit comme l’acte de concevoir un enfant, volontairement ou involontairement, pendant un rapport sexuel. Il y a conception et donc grossesse lorsque le spermatozoïde entre en contact avec l’ovule pour une fécondation et lorsque l’œuf ainsi créé va s’implanter dans l’utérus. La contraception est donc l’acte d’empêcher ces processus par différentes manières.
En conclusion, on peut appeler « contraception », toutes les méthodes utilisées afin d’éviter une grossesse non désirée au sein d’un couple, et ce, pendant une période déterminée. Comme le précise clairement son sens étymologique, elle est réversible et temporaire, car elle vise juste à empêcher la conception et non à rendre les personnes concernées stériles.
Histoire de la contraception
Contrairement aux idées reçues, la contraception est loin d’être une invention « moderne ». En réalité, les hommes et les femmes ont depuis toujours essayé d’empêcher la conception de toutes les façons possibles.
Les méthodes contraceptives féminines dans l’histoire
- Les concoctions : de nombreuses recettes à introduire dans le vagin ont été recensées dès la plus haute antiquité comme le miel, l’eau froide, les crèmes à base d’excréments de crocodile ou d’éléphant, etc.
- Les tampons : certaines femmes ont également utilisé des tampons improvisés, fabriqués avec de la laine, de tubercules, d’algues voire même de chiffons imbibés d’herbes médicinales pour boucher le col de l’utérus et ainsi, empêcher le passage des spermatozoïdes.
- Les spermicides : Anthony Van Leeuwenhoek a développé le premier spermicide en 1677.
- Les diaphragmes : c’est en 1882 que Hesse a inventé le premier diaphragme.
- Les stérilets : le premier stérilet a été inventé par Ermst Grafenberg. Fabriqué avec de l’argent et présenté sous la forme d’anneau à l’époque, il fut commercialisé en 1928.
- La fameuse méthode Ogino, du médecin japonais Ogino, qui consiste à calculer la période de fécondité, a vu le jour en 1924.
- La méthode Knauss, qui consiste à repérer le moment de l’ovulation à partir de la température corporelle quant à elle, a été développée peu après.
- La méthode du calendrier, combinant les deux méthodes précédentes (Ogino-Krauss), a été diffusée officiellement aux environs des années 30.
Les méthodes contraceptives masculines dans l’histoire
Les méthodes contraceptives destinées aux hommes ne sont apparues qu’aux environs du 16ème siècle et se constituaient, dans la majorité de cas, de condoms. Les premiers datent ainsi de l’Égypte ancienne si l’on en croit les peintures murales de l’époque, et sur lesquelles les hommes étaient représentés avec une espèce de préservatif en lin. Les Chinois et les Japonais utilisaient également la même méthode, mais avec d’autres matières comme le cuir, les écailles de tortues ou les papiers de soi.
Les premiers modèles lavables et donc réutilisables sont apparus chez les Romains et les Grecs. Ils ont effectivement développé des poches à partir d’intestins et de vessies d’animaux que l’on pouvait utiliser plusieurs fois.
Les Européens s’y sont également mis. Le chirurgien Gabriel Fallopio a inventé la « Redingote anglaise », un fourreau à mettre sur le gland. Et le célèbre Charles Goodyear lui, a cette fois utilisé le caoutchouc, non pas pour fabriquer des pneus, mais pour concevoir également un condom en 1839. Le premier préservatif en latex n’est sorti qu’en 1930 !
Quels sont les moyens de contraception ?
Pour éviter une éventuelle grossesse indésirable, plusieurs méthodes de contraception sont aujourd’hui possibles. Des préservatifs à la pilule, en passant par les moyens moins ponctuels comme les implants ou par les outils « barrières » comme les anneaux, il y en a pour tous les goûts, pour tous les envies et bien sûr, pour tous les besoins !
La pilule contraceptive
Communément appelé « la pilule », la pilule contraceptive se présente sous la forme de petit comprimé. On en trouve deux types sur le marché :
- Les pilules progestatives ou micropilule (pilule microdosée), qui comme l’indique leur nom, contiennent de la progestérone ;
- Les pilules oestroprogestatives ou pilule combinée (« la pilule »), qui comme l’indique leur nom, contiennent à la fois de l’œstrogène et de la progestérone.
Mode d’utilisation
La pilule est un contraceptif oral. Elle doit être prise quotidiennement à la même heure, pendant une période déterminée : 21 jours pour certaines et 28 jours pour d’autres. Son taux d’efficacité oscille entre 91 % à 99.7 %, selon que la femme l’utilise correctement ou non.
Prix et délivrance
Disponibles en pharmacie, les pilules contraceptives sont obligatoirement délivrées sur ordonnance médicale. La validité de cette dernière est de six mois, renouvelable par le médecin traitant, l’infirmière ou le pharmacien lui-même.
Avec un prix variant entre 2 euros et 20 euros la boîte, équivalent d’un traitement d’un mois, les pilules ne sont malheureusement pas toutes remboursées par la Sécurité sociale. Vous pouvez alors solliciter votre mutuelle santé, si vous en avez, pour rembourser leur coût, partiellement ou totalement. Dans les Centres de planification et d’éducation familiale, elles peuvent être distribuées gratuitement.
La micropilule
La micropilule, également connue comme étant la minipilule, la pilule progestative ou encore la pilule microdosée, est un comprimé contenant une seule hormone : la progestérone. Elle a une triple action :
- Épaissir la glaire cervicale afin d’empêcher la migration des spermatozoïdes vers l’utérus ;
- Amincir l’endomètre au niveau de la paroi de l’utérus, pour rendre impossible la nidation dans le cas où il y a eu fécondation ;
- Empêcher l’ovulation, à noter toutefois que cela n’est efficace que chez 60 % environ des femmes uniquement.
Mode d’utilisation
La micropilule est également un contraceptif oral. Comme la pilule, pour être pleinement efficace, elle doit être prise tous les jours à la même heure, sans aucune interruption. Dès lors que les plaquettes sont terminées, il faut sans attendre en entamer une autre. Son taux d’efficacité est de 92 % à 99.7 %, s’il est utilisé correctement.
Prix et délivrance
Ce type de contraceptif oral est commercialisé à 2 à 15 euros, remboursable aussi bien par la Sécurité sociale que par les mutuelles santé. Vous pourrez vous en procurer à la pharmacie à la présentation d’une prescription médicale.
L’anneau contraceptif
L’anneau contraceptif ou anneau vaginal, comme l’anneau Nuvaring, fait partie des méthodes contraceptives hormonales. Il s’agit d’un petit dispositif de 5 cm de diamètre qui, une fois placé dans le vagin, va délivrer de manière continue de l’œstrogène et de la progestérone.
Mode d’utilisation
L’anneau vaginal doit être placé et laissé dans le vagin pendant les trois premières semaines du cycle. À la fin de cette période, on le retire facilement à la manière d’un tampon afin que surviennent les règles.
À noter que les actions du dispositif continuent pendant cette dernière semaine. Toutefois, elle ne peut être utilisée au-delà d’un cycle. Par conséquent, il faudra s’en procurer un neuf au début du prochain. Son taux d’efficacité est de 99.7 %.
Prix et délivrance
L’anneau contraceptif vaginal coûte généralement 20 à 30 euros. Elle n’est pas prise en charge par la sécurité sociale aussi, informez-vous auprès de votre mutuelle santé s’il y a possibilité de remboursement partiel ou total pour ce moyen de contraception. À noter également qu’il n’est délivré que sur prescription médicale.
Le patch contraceptif
Le patch contraceptif est une méthode de contraception hormonale qui se présente sous la forme d’un petit dispositif que l’on colle à même la peau comme le patch Evra. Également appelée « la pilule combinée », le patch contient en effet deux hormones : l’œstrogène et la progestérone.
Mode d’utilisation
Le patch contraceptif est très facile à utiliser. Il doit être collé à la peau à la même heure toutes les semaines, et ce, pendant trois semaines. Vous devez donc utiliser trois patchs par mois. L’absence de patch pendant la quatrième semaine va déclencher les règles. Son taux d’efficacité est de 99.7 % en utilisation parfaite.
Prix et délivrance
Le patch contraceptif est délivré sur ordonnance médicale à la pharmacie. Non remboursé par la Sécurité sociale, il vous coûtera environ 16 euros par mois. Renseignez-vous auprès de votre mutuelle santé si elle peut prendre en charge toute ou partie de son coût.
Le stérilet / DIU
Le Dispositif intra-utérin ou DIU, anciennement connu sous l’appellation « stérilet » est un dispositif que l’on place directement dans l’utérus. On en trouve deux sortes sur le marché :
- Le DIU au cuivre, qui joue le rôle de méthode contraceptive « barrière » ;
- Le DIU hormonal, comme le sterilet Mirena qui joue le rôle de méthode contraceptive hormonale, car il contient du lévonorgestrel.
Mode d’utilisation
Le DIU est mis en place dans l’utérus par un médecin ou une sage-femme. L’intervention, très simple, n’est pas douloureuse et ne dure que quelques minutes. Une fois installé, le dispositif peut y rester et agir pendant plus de 5 ans, voire jusqu’à 10 ans. Son taux d’efficacité peut dépasser les 99.7 %.
Prix et délivrance
Vous pourrez vous procurer le stérilet à la présentation d’une ordonnance médicale à la pharmacie. Dans la mesure où vous ne serez pas obligé d’en acheter un par mois, vous devrez vous attendre à un coût nettement plus élevé que les autres méthodes contraceptives : plus de 30 euros pour le DIU au cuivre et plus de 125 euros pour le DIU hormonal.
Heureusement, le DIU est remboursé à hauteur de 65 % par la Sécurité sociale. Si vous avez une mutuelle santé, elle pourra prendre en charge les 35 % restants.
À noter également que dans certains Centres de planification et d’éducation familiale, le Dispositif intra-utérin est délivré gratuitement.
L’implant contraceptif
L’implant contraceptif est un petit dispositif intradermique libérant de manière continue des hormones dans le corps de la femme. Se présentant sous la forme d’un bâtonnet cylindrique, il mesure 4 cm de long et 2 mm de large.
Mode d’utilisation
L’implant contraceptif doit être inséré sous la peau de la femme, au niveau du bras. L’intervention, qui ne dure que quelques minutes seulement, est de nature chirurgicale et doit par conséquent être effectuée par un médecin ou une sage-femme, sous anesthésie locale. Une fois implanté, le dispositif va agir pendant trois ans. Son taux d’efficacité frise les 99.9 %.
Prix et délivrance
L’implant est disponible en pharmacie au prix de 106 euros environ. Délivré uniquement sur ordonnance, il est remboursé à 65 % par la Sécurité sociale. Consultez votre mutuelle santé si elle peut prendre en charge les 35 % restants, normalement à votre charge.
Dans certains cas, l’implant peut également être délivré gratuitement chez les Centres de planification et d’éducation familiale.
Diaphragme
Le diaphragme est une méthode de contraception féminine. Elle se présente sous la forme d’une coupelle de taille variable que l’on doit placer au niveau du col, dans le but d’empêcher la migration des spermatozoïdes vers l’utérus.
Mode d’utilisation
Le diaphragme doit être posé au fond du vagin quelques minutes ou quelques heures avant le rapport sexuel. Après l’acte, il faut attendre au moins 8 heures avant de l’enlever. Son taux d’efficacité est de 94 %, mais ce chiffre peut facilement augmenter si on l’associe à un produit spermicide.
À l’instar de certaines méthodes contraceptives, le diaphragme peut être lavé en vue d’une réutilisation ultérieure.
Prix et délivrance
Le diaphragme est délivré sur prescription médicale. En pharmacie, il est commercialisé à 45 euros, remboursable sur la base de 3.14 euros par la Sécurité sociale. Pour bénéficier d’une meilleure prise en charge, renseignez-vous auprès de votre mutuelle santé.
Le préservatif masculin
Le préservatif masculin, que l’on appelle également « condom », est fabriqué à partir de latex ou de polyuréthane. C’est le seul moyen de contraception qui protège à la fois d’une grossesse non désirée et des IST (Infections sexuellement transmissibles), dont le SIDA.
Mode d’utilisation
Le préservatif masculin doit être déroulé sur le corps du pénis en érection avant la pénétration. Pour éviter tout risque de craquement pendant l’acte sexuel, il est recommandé de veiller à ce qu’il n’y ait aucune bulle d’air dans ce dernier, une fois qu’il est déroulé. Dès lors qu’on l’a utilisé par ailleurs, aucun usage ultérieur n’est possible. Le préservatif masculin ne peut être utilisé qu’une seule fois. Son taux d’efficacité en prévention d’une grossesse est de 98 % s’il est correctement utilisé.
Prix et délivrance
Les préservatifs masculins sont délivrés sans ordonnance médicale. Si vous êtes allergique au latex, veillez toutefois à choisir le bon modèle pour éviter tout problème relatif à son usage. Vous pourrez vous en procurer dans les pharmacies, mais également dans les supermarchés, voire même auprès d’un distributeur automatique dès 60 centimes environ. En raison de son coût très peu élevé, il n’est pas remboursé par la Sécurité sociale et bien moins par une mutuelle.
Le préservatif féminin
Le préservatif féminin est fabriqué à partir de nitrile ou de polyuréthane. Il se présente sous la forme d’un préservatif masculin à la différence près qu’il dispose à ses extrémités de deux anneaux souples, dont l’un est recouvert d’une membrane. Tout comme le préservatif masculin, il protège à la fois d’une éventuelle grossesse indésirable et d’une IST.
Mode d’utilisation
Le préservatif féminin doit être placé quelques minutes ou quelques heures avant la pénétration. L’extrémité recouverte de membrane doit être bien installée au fond du vagin. Comme le préservatif masculin, il est également à usage unique. Pour le prochain rapport sexuel en conséquence, il faudra s’en procurer un autre. Son taux d’efficacité en prévention de la grossesse est de 95 % s’il est correctement utilisé.
Prix et délivrance
Le préservatif féminin peut être acheté sans ordonnance médicale. Il est généralement délivré dans une boîte contenant trois préservatifs et est commercialisé à plus de 8 euros. Distribuer gratuitement dans les Centres de planification et d’éducation familiale, mais aussi dans les Centres de dépistages, il n’est pas remboursé par la Sécurité sociale.
Les spermicides
Les spermicides sont considérés comme une mode de contraception dite de « dépannage ». Délivrés sous la forme de gel ou d’ovules, comme leur nom l’indique, ils ont pour rôle de détruire les spermatozoïdes, en vue d’empêcher la fécondation.
Mode d’utilisation
Le spermicide doit être placé dans le fond du vagin avant le rapport sexuel : quelques heures pour le gel, quelques minutes pour l’ovule. Son taux d’efficacité est de 29 % seulement, mais ce chiffre peut facilement augmenter si le spermicide est utilisé en association avec un diaphragme ou un préservatif.
Prix et délivrance
Les spermicides sont délivrés sans prescription médicale. Non-remboursés par la Sécurité sociale, il est possible de se les procurer en pharmacie à partir de 7 euros.
La cape cervicale
La cape cervicale est fabriquée à partir de silicone ou de latex. Il se présente sous la forme de coupole particulièrement fine, dont la taille est variable selon que la femme a déjà été enceinte ou non. Elle sert à boucher le col de l’utérus, empêchant ainsi le passage des spermatozoïdes dans l’utérus.
Mode d’utilisation
La cape doit être placée au fond du vagin afin qu’elle couvre bien le col de l’utérus. Elle doit être insérée au moins trente minutes avant le rapport sexuel afin de s’assurer de sa bonne succion. Dans cette optique, et pour plus d’efficacité, elle peut être insérée des heures avant et ne doit être retirée que 6 heures après le rapport au plus tôt.
Lavable à l’eau tiède et au savon, la cape peut être conservée et utilisée plusieurs fois. Son taux d’efficacité est de 85 % chez les femmes qui n’ont pas encore accouché, et de 71 % chez celles qui ont déjà enfanté. Pour qu’elle soit encore plus efficace, il est recommandé de l’utiliser conjointement avec un spermicide.
Prix et délivrance
La cape cervicale est délivrée sur ordonnance médicale. Disponible en pharmacie ou en clinique au prix de 60 euros environ, il n’est pas remboursé par la Sécurité sociale et bien moins par les mutuelles.
La pilule du lendemain / la contraception d’urgence
Suite à un rapport non protégé et un oubli de prendre sa pilule, la pilule du lendemain également appelée pilule contraceptive d’urgence ou contraception orale d’urgence (COU) est la méthode de contraception vers laquelle se tourner. On l’utilise donc en cas d’absence de contraception ou d’échec de celle-ci et elle vise généralement à :
- Empêcher l’ovulation
- Empêcher le passage des spermatozoïdes vers l’utérus
- Empêcher la nidation
On en trouve deux types sur le marché :
- Le Plan B, qui se présente sous la forme de deux comprimés contenant du lévonorgestrel ;
- La Yzpe, qui se présente sous la forme de quatre comprimés contenant de l’œstrogène et de la progestérone.
Mode d’utilisation
Les premiers comprimés doivent être pris le plus tôt possible après le rapport sexuel à risque. Ils peuvent être efficaces jusqu’à 3 à 5 jours après, cependant, plus ils sont pris tôt, plus leur taux d’efficacité augmente. Les autres comprimés doivent être pris 12 heures exactement après les premiers.
Prix et délivrance
La pilule du lendemain est en vente libre. Vous pourrez donc vous la procurer sans ordonnance médicale auprès de votre pharmacien au coût de 7 à 8 euros environ. Elle est gratuite pour les mineurs.
Quelle contraception choisir ?
Le choix d’un mode de contraception est une affaire personnelle, individuelle. Elle dépend en réalité de plusieurs facteurs : les besoins et les attentes de la personne concernée, du stade où en est sa relation de couple, de sa santé et subséquemment, de l’avis du gynécologue ou de son médecin traitant.
En fonction de ces paramètres, la personne a le choix entre quatre méthodes contraceptives :
- La contraception mécanique
- La contraception hormonale
- La contraception non hormonale
- La contraception naturelle
La contraception mécanique
La contraception mécanique englobe l’ensemble des moyens de contraception jouant le rôle de barrière, c’est-à-dire qui ont pour objectif d’empêcher la rencontre entre le spermatozoïde et l’ovule. Il s’agit des préservatifs, du diaphragme et de la cape cervicale.
Leurs avantages
La contraception mécanique est avant tout « naturelle ». Il n’y a donc aucun risque d’effets secondaires comme les nausées, les maux de tête ou la prise de poids, lié à leur utilisation. Présentant les taux d’efficacité les plus élevés, surtout si elle est conjointement utilisée avec d’autres méthodes contraceptives, le spermicide en particulier, elle est aussi la moins dangereuse. Une fois qu’elle est bien installée, les risques de mauvaise utilisation sont également nuls.
Leurs inconvénients
Les méthodes de contraception mécanique peuvent occasionner certaines gênes au cours du rapport sexuel :
- La frustration de la partenaire lorsqu’il faut interrompre l’acte pour mettre en place la méthode de contraception ;
- La perte de l’érection pendant la mise en place du préservatif ;
- L’émission de bruits embarrassants ;
- Le retardement de la jouissance.
La contraception chimique / hormonale
La contraception hormonale englobe toutes les méthodes contraceptives à base d’hormones, c’est-à-dire utilisant l’hormone pour empêcher la conception. Il s’agit en l’occurrence des pilules, des micropilules, des anneaux vaginaux, des patchs contraceptifs et des stérilets avec hormone.
Leurs avantages
- Efficaces, les moyens de contraception hormonale figurent avant tout parmi les méthodes contraceptives les plus sûres. S’ils sont utilisés correctement, en respectant bien les prescriptions, leur taux d’efficacité peut aller jusqu’à 99.7 %.
- Réversibles, ils n’ont aucun effet sur la fertilité des personnes qui les utilisent. Elles peuvent donc les arrêter tout simplement et à tout moment, dès lors qu’elles souhaitent tomber enceintes.
- Confortables, à l’instar des autres moyens de contraception, ils ne gênent ni n’affectent la qualité des rapports sexuels. Ces derniers ne sont pas altérés ni involontairement rallongés par des contraintes extérieures.
- Thérapeutiques, ils sont également connus pour leurs effets positifs sur certaines maladies. Il est aujourd’hui cliniquement prouvé qu’ils peuvent réduire les risques de cancer de l’ovaire et de l’endomètre.
- Correcteurs, en plus d’empêcher la fécondation, ils permettent également de régulariser le cycle menstruel et d’alléger de manière significative les douleurs pendant la menstruation. Adieu donc les règles douloureuses !
Leurs inconvénients
- La prise de poids
- La baisse de la libido
- Les troubles du sommeil
- Les troubles de l’humeur
- Les nausées et les céphalées
- L’extrême pilosité ou la chute de cheveux
- L’augmentation de la tension artérielle
- L’augmentation des risques d’accident vasculaire
À noter que toutes les femmes optant pour une contraception oestroprogestative ne sont pas forcément sujettes à ces effets indésirables. Tout dépend en réalité de la sensibilité de chacune aux substances chimiques contenues dans le produit contraceptif.
La contraception sans hormones
La contraception non hormonale englobe toutes les modes de contraception sans hormones, utilisées à ce jour pour prévenir les grossesses non désirées. Parmi les moyens les plus connus, on retrouve le stérilet en cuivre.
Ses avantages
- 100 % naturel, il ne contient aucun produit chimique et ne provoque que très peu d’effets indésirables.
- Très efficace, dès lors qu’il est mis en place, le DIU en cuivre peut protéger pendant 5 ans.
- Très simple à utiliser, une fois installée, on ne risque pas des complications liées à son utilisation. Dès lors qu’il est retiré, la femme peut concevoir un enfant sans problème.
- Très pratique, les risques d’oublis ou d’accidents dus à une utilisation incorrecte sont nuls.
Ses inconvénients
Le stérilet en cuivre fait partie des dispositifs contraceptifs les moins contraignants. Néanmoins, selon leur degré de sensibilité, certaines femmes peuvent ressentir quelques gênes liées à son utilisation, comme :
- Des règles plus abondantes ;
- Des règles plus douloureuses ;
- Des douleurs pelviennes pendant les périodes d’ovulation.
La contraception naturelle / l’abstinence périodique
La contraception naturelle englobe tous les moyens de contraception ne nécessitant ni l’intervention de substances hormonales, ni l’utilisation de dispositifs mécaniques de barrière. Il s’agit donc de en l’occurrence de :
- La méthode Billings, qui consiste à déterminer la période féconde par examen de la glaire cervicale ;
- La méthode Ogino Knauss, qui consiste à déterminer la période à partir de la date de début des cycles menstruels de la femme ;
- Le coït interrompu, qui consiste à retirer le pénis du vagin au moment de l’éjaculation, de manière à ce que le sperme ne soit pas déversé dans l’utérus ;
- La méthode symptothermique, qui consiste à déterminer la période féconde à partir de la température corporelle de la femme.
Leurs avantages
- Une méthode gratuite, à la portée de tous ;
- Une méthode naturelle, ne perturbant pas l’équilibre hormonal ;
- Une méthode écologique, car n’occasionne pas de déchets.
Leurs inconvénients
- Une méthode qui nécessite plusieurs examens et beaucoup d’observation pour être efficace ;
- Une méthode qui exige beaucoup de discipline et de maitrise de soi, en raison des abstinences périodiques qu’elle implique ;
- Une méthode non fiable à 100 %, car le cycle, même régulier, peut changer sous l’influence de contraintes extérieures comme le stress, la maladie, la fatigue ou la malnutrition.
À partir de quel âge et jusqu’à quel âge ?
En réalité, il n’y a pas d’âge pour la contraception. Même s’il s’agit d’une première expérience, faire l’amour sans contraception risque toujours de se solder par une grossesse. Dès lors qu’une personne est sexuellement active par conséquent, quel que soit son âge, la contraception est de mise !
La contraception chez les jeunes femmes
Chez les jeunes femmes, la sexualité demeure un monde inconnu où elles commencent à découvrir, voire à expérimenter. Bien qu’elles soient sexuellement actives, elles ne connaissent pas encore leur corps, les besoins de celui-ci et subséquemment, la mode de contraception qui leur conviennent.
Laquelle choisir ? En raison de leur praticité et de leur simplicité d’utilisation, les pilules sont les plus recommandées. Eh oui ! On n’est jamais trop jeune pour la pilule !
Néanmoins, puisque la meilleure contraception est toujours celle que l’on choisit, une consultation gynécologique est conseillée.
Quelle contraception après 40 ans ?
On dit souvent qu’il n’est plus nécessaire de continuer la contraception après 40 ans. En effet, les règles diminuent à partir de cet âge et donc la fertilité également, ce qui veut dire que la ménopause n’est plus loin ! Les méthodes contraceptives ne sont donc plus utiles, pourquoi s’y contraindre ?
Tout simplement parce que les chiffres indiquent qu’en France, plus de 14 % des IVG sont effectuées sur des femmes de la quarantaine ! Il est important de savoir que même si la femme est effectivement beaucoup moins fertile à 40 ans qu’à 25 ans, il n’en reste pas moins qu’elle l’est toujours. Vivre sans contraception à cet âge ou au-delà reste donc un risque à ne surtout pas prendre !
Quelle contraception féminine choisir ? Le stérilet à cuivre est sans doute la moins contraignante de toutes. Facile, pratique et indéniablement efficace, il agit pendant plus de 5 ans. Bref, de quoi vous protéger efficacement jusqu’à la ménopause !
Quelle contraception après 50 ans ?
À 50 ans, il est difficile d’imaginer qu’une femme puisse encore tomber enceinte. Et pourtant… Chaque femme est unique et si certaines, à la cinquantaine, sont ménopausées depuis longtemps, d’autres peuvent ne pas l’être. Dans le doute, pendant cette période que l’on appelle « périménopause », il vaut mieux continuer la contraception.
Quelle méthode contraceptive est la plus adaptée à la femme après 50 ans ? Tous les moyens de contraception hormonale sont à proscrire, en raison de leur influence sur les problèmes cardiaques et vasculaires. En revanche, les contraceptions mécaniques et non hormonales sont les bienvenues, en particulier ceux qui peuvent agir efficacement, discrètement et durablement. C’est le cas par exemple du stérilet, des préservatifs et du diaphragme.
La contraception définitive, c’est-à-dire la ligature des trompes de Fallope, peut également être envisagée.